L'échappatoire à la vasectomie de l'homme intact : pourquoi personne ne doit passer sous le bistouri

Il fut un temps où Natural Womanhood avait une table à une conférence sur le maternage naturel. Cette conférence était fréquentée presque exclusivement par des femmes, dont beaucoup étaient enceintes ou portaient des bébés en écharpe.

Les femmes ont occupé les tables des vendeurs, qui proposaient principalement des aliments spéciaux pour bébés, du matériel d'allaitement, des écharpes de portage ou des livres sur des sujets tels que le co-sleeping et d'autres tendances en matière de maternage naturel. Natural Womanhood proposait des informations gratuites pour aider les femmes à vivre leur fertilité de manière plus naturelle.

Outre mon propre mari, je ne me souviens que d'un seul autre homme. Il est entré en poussant un bébé dans une poussette. Sa femme, accompagnée d'un couple de jeunes enfants, s'est arrêtée pour discuter avec quelqu'un à une table voisine.

Alors que ce jeune homme s'approchait de notre table, j'ai remarqué que des panneaux indiquant "Son corps, son choix" étaient attachés à la poussette du bébé. Je lui ai demandé à quoi ces panneaux faisaient référence.

"Nous sommes intactivistes", a-t-il expliqué. "Nous ne croyons pas à la circoncision des bébés. Nous pensons qu'ils devraient pouvoir faire ce choix eux-mêmes lorsqu'ils sont plus âgés".

C'est intéressant. Je n'avais jamais entendu parler de l'intactivisme. Comme il s'intéressait à la préservation du corps et à la remise en question de pratiques médicales largement incontestées, je lui ai demandé ce qu'il savait des méthodes fondées sur la prise de conscience de la fertilité.

Lorsqu'il a compris que je parlais d'un moyen d'éviter une grossesse, il m'a dit qu'il avait tout prévu : il devait subir une vasectomie la semaine suivante. Il avait l'air très solennel, mais courageux, comme il me l'a dit, tel un chevalier affrontant le dragon pour sauver sa dame.

Il est intéressant de constater que ce jeune homme réfléchi, qui s'oppose si fermement à ce que son fils en bas âge subisse une intervention chirurgicale, est celui qui choisit, parmi toutes les options, la vasectomie.

Cet homme s'efforçait manifestement d'être égalitaire et respectueux du corps de sa femme, ainsi que de celui de son fils. Il était un mari solidaire, non seulement présent à la conférence sur le maternage naturel avec sa femme, mais également prêt à intervenir héroïquement et à prendre le coup à sa place, dans un acte de galanterie courageuse. En même temps, il était clair pour moi qu'il luttait aussi contre une certaine résistance naturelle, ce qui est compréhensible.

Environ 12% des couples américains utilisent la vasectomie comme méthode de contraception, ce qui se traduit par 175 000 à 354 000 opérations par an. Comparons ce chiffre à celui de la France, qui ne compte que 1,5 million d'habitants. 2 824 vasectomies ont été déclarés par le système national d'assurance en 2013, alors qu'ils ne coûtent qu'environ $75 (67 euros), contre $75 (67 euros) pour le système national d'assurance. De $300 à plus de $3 500 aux États-Unis. Les Français savent-ils quelque chose que nous ignorons ?

J'ai l'impression que l'homme moyen n'envisage pas la perspective d'une vasectomie avec désinvolture, et cet homme non plus. Qui peut le lui reprocher ? C'est un sacrifice de sang désintéressé. Les hommes le font pour être gentils. Ils le font peut-être parce que c'est plus logique que les options de contrôle des naissances permanentes, plus invasives et plus menaçantes, auxquelles les femmes sont confrontées.

Il prend ses responsabilités, il fait sa part dans l'équation du contrôle des naissances. Il n'allait pas demander à sa femme de s'en occuper elle-même, de modifier chirurgicalement ou chimiquement son propre corps pour qu'il n'ait pas à prendre le risque lui-même. Après tout, elle avait déjà assumé toute la partie relative à la procréation.

Il m'a semblé être un homme attentionné et réfléchi, le genre d'homme ouvert d'esprit qui ferait un excellent partenaire de sensibilisation à la fertilité. Je me suis rendu compte qu'il lui manquait simplement les informations clés qui lui permettraient de préserver honorablement son propre corps ainsi que celui de sa femme.

"Vous avez encore le temps d'annuler ce rendez-vous", lui ai-je dit. Je lui ai expliqué que les méthodes de connaissance de la fertilité permettent à un couple de savoir, sans intervention médicale ou pharmaceutique, quels sont les jours où une grossesse est possible. De plus, lui ai-je dit rapidement alors que sa femme s'approchait et qu'une foule commençait à affluer dans la salle, ces méthodes offrent une fenêtre étonnante sur l'état de la santé génésique de la femme. Elles permettent aux femmes de comprendre ce qui se passe dans leur corps et les aident à identifier et à traiter les causes profondes des déséquilibres.

"C'est très efficace pour éviter une grossesse, mais pour bien d'autres choses encore. Il a même été démontré qu'elle était bénéfique pour la relation de couple", lui ai-je dit. "Personne n'a besoin de passer sous le bistouri".

À ce moment-là, sa femme s'est approchée en fronçant les sourcils, et je me suis demandé comment elle réagirait en apprenant qu'une femme discutait de vasectomie avec son mari.

"Nous essayons de l'en dissuader", dis-je en souriant. À ce moment-là, toute la conversation a été emportée par la foule. J'avais l'impression d'avoir lancé une bouée de sauvetage à un homme en train de se noyer juste avant qu'il ne disparaisse au détour de la rivière. L'a-t-il attrapée ? Ne l'a-t-il pas fait ? La femme lui a-t-elle posé les bonnes questions ?

Au moins, il le sait maintenant. J'espère que j'en ai dit assez pour l'intriguer. Peut-être qu'ils sont rentrés chez eux et qu'ils se sont penchés sur la question. Peut-être ont-ils reporté son rendez-vous pour avoir le temps d'examiner toutes les options possibles pour garder le corps de tout le monde intact.

Espérons seulement qu'il a trouvé des informations exactes sur l'efficacité des méthodes basées sur la connaissance de la fertilité. Elles sont largement dénaturées en ligne. Une seule critique négative, fausse ou non, peut suffire à décourager les âmes les plus robustes.

Ayant vu cette crainte dans son regard courageux, j'espère qu'il a pris connaissance des faits qui l'ont conduit à la voie virile et informée de l'évasion.