Vous souvenez-vous du jeu Lequel n'a pas sa place? Vous savez de quoi je parle : le jeu de classification auquel nous avons tous joué à l'école primaire. On vous présente quatre objets ou scénarios et vous devez déterminer quel objet ou quelle situation n'est pas à sa place.
Jouons. Lequel n'est pas à sa place ?
- Maladie cœliaque
- Lupus
- Sclérose en plaques
- Endométriose
Si vous avez choisi endométrioseVous avez raison... ou plutôt, en quelque sorte.
L'endométriose est un processus pathologique insaisissable qui touche environ 10% des femmes et, bien qu'un plan de traitement auto-immun soit efficace pour gérer l'endométriose (plus d'informations à ce sujet ci-dessous), elle n'est pas classée comme une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques, le lupus et la maladie cœliaque.
L'endométriose peut être à la fois la cause et le résultat d'un excès d'inflammation dans l'organisme. L'endométriose provoque toute une série de symptômes et il faut en moyenne huit ans pour qu'une femme reçoive un diagnostic approprié après l'apparition des symptômes. Bien que l'endométriose ne soit pas officiellement reconnue comme une maladie auto-immune, il est largement admis que le fait de souffrir d'endométriose augmente le risque pour une femme de développer des maladies auto-immunes telles que la maladie cœliaque, la sclérose en plaques et le lupus.
Qu'est-ce qu'une maladie auto-immune ?
Pour comprendre en quoi ces deux voies pathologiques diffèrent, examinons d'abord ce qu'est la maladie d'Alzheimer. maladie auto-immune signifie. L'auto-immunité est le résultat de l'incapacité du système immunitaire à différencier les envahisseurs étrangers ou les cellules malades des cellules normales et saines. En d'autres termes, dans le cas d'une réaction auto-immune, l'organisme est désorienté et ne se reconnaît pas lui-même. Par exemple, dans le cas du lupus, l'organisme ne peut pas faire la distinction entre un antigène et un tissu sain, de sorte qu'une réaction immunitaire attaque le tissu sain, ce qui entraîne des douleurs, des gonflements et des lésions tissulaires. Dans le cas de la sclérose en plaques, le système immunitaire attaque le système nerveux central, provoquant une faiblesse musculaire et une perte de coordination. Une personne atteinte de la maladie cœliaque subit une réponse auto-immune à la suite de l'ingestion de gluten, au cours de laquelle l'organisme lance une attaque contre l'intestin grêle.
Qu'est-ce que l'endométriose ?
Malgré le lien entre l'endométriose et l'auto-immunité, l'endométriose se comporte différemment d'une réponse auto-immune. Dans l'endométriose, le tissu qui devrait se trouver dans la paroi interne de l'utérus (l'endomètre) se développe en dehors de l'utérus. Ce tissu peut adhérer aux ovaires, aux intestins ou à d'autres organes abdominaux et peut former des lésions inflammatoires entraînant des douleurs pelviennes, de la fatigue et, parfois, la stérilité.
Le problème de l'endométriose est que sa pathogénie n'est pas bien comprise. Lorsque je me suis entretenue avec le Dr Paul Yong, directeur de recherche et gynécologue au British Columbia Women's Centre for Pelvic Pain & Endometriosis (Centre des femmes de Colombie-Britannique pour les douleurs pelviennes et l'endométriose)Dans le cadre de l'étude sur l'endométriose, il a expliqué qu'une théorie probable de la cause de l'endométriose est que pendant la menstruation, l'élimination de la paroi interne de l'utérus est refoulée à travers les trompes de Fallope et dans la cavité abdominale - un phénomène connu sous le nom de "menstruation rétrograde". Ce tissu adhère ensuite à des zones de la cavité abdominale, causant des ravages dans cette région du corps. Le Dr Yong a pris soin d'expliquer que dans le cas de l'endométriose, le tissu trouvé à l'extérieur de l'utérus est similaire, mais pas exactement le même, que le tissu endométrial. La raison de cette différence n'est pas bien comprise, mais une théorie veut que les cellules malades mutent dans le but de se préserver et de combattre la réponse immunitaire.
L'endométriose et unees maladies immunitaires : Des causes différentes, des traitements similaires
Comme je l'ai mentionné, les femmes atteintes d'endométriose présentent un risque plus élevé de développer certaines maladies auto-immunes. Bien que l'endométriose ne soit pas reconnue comme une maladie auto-immune, il existe des points communs entre les deux. Elles provoquent toutes deux une inflammation de l'organisme, qui se traduit par des douleurs et de la fatigue. C'est peut-être la raison pour laquelle les médecins constatent que les plans de traitement mis au point pour les femmes souffrant d'auto-immunité sont également efficaces pour les femmes souffrant d'endométriose.
Dr. Jessica Drummond, fondatrice de l'association Institut intégratif pour la santé des femmes et auteur de Surpasser l'endométrioseElle m'a expliqué que l'endométriose a des composantes génétiques et inflammatoires. Elle préconise une approche thérapeutique centrée sur la nutrition fonctionnelle qui optimise la fonction digestive et restaure la paroi de l'estomac. Ses recherches montrent qu'il s'agit d'une approche efficace pour gérer à la fois l'endométriose et les problèmes auto-immuns.
Dr. Phil Boyle de la Clinique de fertilité Neo à Dublin, en Irlande, m'a fait part de son accord : l'approche de la gestion de l'endométriose est un plan de traitement presque identique à celui des problèmes auto-immuns. Il n'existe pas de remède pour les deux catégories de maladies, mais elles peuvent toutes deux être gérées avec succès grâce à des changements de mode de vie et à des traitements. Le docteur Boyle recommande à ses patientes de privilégier un sommeil réparateur, de gérer le stress de manière proactive et d'éliminer les produits laitiers, le gluten et le sucre de leur alimentation. Bien que cette "prescription" puisse être simple en théorie, il reconnaît l'importance de disposer d'un réseau de soutien pour mettre en œuvre avec succès ces changements de mode de vie, et que les femmes qui y parviennent constatent généralement une amélioration mesurable de leurs symptômes.
Naltrexone à faible dose (LDN) : Au-delà des changements de régime et de mode de vie pour le traitement de l'endométriose
Après avoir modifié le régime alimentaire et le mode de vie, le Dr Boyle propose, dans le cadre du traitement de l'endométriose, divers compléments alimentaires et prescrit une faible dose de naltrexone (LDN). Avec 15 ans d'expérience et plus de 1 000 patientes traitées par LDN, il a constaté que 70 à 80% des femmes connaissent une amélioration significative de leurs symptômes et une augmentation du taux de grossesse avec une incidence réduite de fausses couches chez les femmes qui luttent contre l'infertilité due à l'endométriose.
Le LDN est une nouvelle utilisation d'un médicament délivré sur ordonnance qui, lorsqu'il est administré à des doses élevées d'environ 50 mg, est utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes et à l'alcool en agissant comme un antagoniste des opioïdes. Cependant, lorsqu'il est administré à une fraction de la dose habituelle, soit environ 4 mg, le mécanisme d'action du LDN est très différent, puisqu'il entraîne une augmentation de la production d'endorphines endogènes. La raison pour laquelle on pense que cet effet aide à contrôler l'endométriose est que les femmes atteintes d'endométriose ont une production réduite d'endorphines endogènes, selon les travaux du Dr Thomas Hilgers de l'Institut de recherche sur les maladies infectieuses et les maladies infectieuses. Institut St. Paul VI.
Il est intéressant de noter que la LDN n'est pas seulement efficace dans la prise en charge de l'endométriose, mais qu'elle révolutionne également l'approche thérapeutique des problèmes auto-immuns. Le livre LDN, compilé par Linda Elsegood, présente une compilation d'essais de professionnels de la santé partageant leur expérience clinique dans le traitement d'une variété de problèmes de santé, y compris, plus particulièrement, le traitement de l'auto-immunité par LDN, qui a permis de rétablir la santé.
Il est donc possible que nous n'ayons pas initialement choisi l'endométriose comme "appartenant" au lupus, à la maladie cœliaque et à la sclérose en plaques. Mais la recherche scientifique moderne et la médecine factuelle progressent dans la compréhension des mécanismes sous-jacents associés à l'endométriose et montrent ses nombreuses similitudes avec les maladies auto-immunes. De nouveaux traitements et des approches holistiques de la santé des femmes ont un impact profond sur le traitement de l'endométriose et sur l'amélioration de la santé et de la fertilité des femmes.
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