Dire que la grossesse est une période de changements corporels serait un euphémisme, comme toute mère pourrait vous le dire. Des vergetures à la pousse des cheveux (puis à la chute des cheveux après l'accouchement), des membres enflés aux nuits sans sommeil, des nausées matinales à la dislocation de la tête des côtes (oui, cela m'est arrivé pendant la grossesse !), le corps d'une femme subit une multitude de changements physiques, hormonaux et émotionnels au cours des neuf mois de la grossesse. Certains changements sont temporaires, comme le gonflement des pieds, d'autres peuvent être plus durables, comme les vergetures. Alors que nous avons tendance à considérer ces évolutions comme essentiellement négatives, la grossesse présente en réalité un nombre surprenant de bienfaits pour la santé, pendant et après la grossesse !
Amélioration de l'état de santé général
L'un des premiers sujets abordés lors d'un rendez-vous prénatal avec une sage-femme ou un gynécologue-obstétricien est celui de la santé : que mangerLa santé de la femme est particulièrement importante à cette période, car elle est liée à l'âge et à l'état de santé de l'enfant. La santé de la femme est particulièrement préoccupante à cette période en raison de l'importance de l'âge de la femme. diminution du risque de complications pendant la grossesse et chez l'enfant associées à une bonne santé générale. Par exemple, de nombreuses femmes qui arrêtent de fumer pendant leur grossesse continuent à le faire après l'accouchement parce qu'elles ne veulent pas exposer leur nouveau-né à la fumée. Faire de l'exercice régulièrement, arrêter des habitudes comme le tabagisme, manger des aliments complets, s'abstenir de consommer du sucre, faire attention à la consommation excessive de caféine, éviter les toxines, voilà autant de choix de vie encouragés pendant la grossesse et qui se poursuivent souvent dans le post-partum et au-delà. En plus (et peut-être à cause) de ces changements de mode de vie, les parents qui travaillent et qui ont deux enfants ou plus font également preuve d'une productivité accrue sur le lieu de travail [1] !
Le pouvoir de l'allaitement
Si l'allaitement est un phénomène distinct de la grossesse, la grossesse est un précurseur nécessaire à cette suite physiologique naturelle de l'accouchement (même si certaines femmes ne peuvent pas ou choisissent de ne pas allaiter). Dans une étude de douze ans portant sur 3 758 femmes ayant été enceintes, le taux de mortalité par maladie cardiovasculaire a été étudié en même temps que les antécédents d'insuffisance pondérale à la naissance et l'allaitement. Bien que l'étude se soit concentrée sur la question de savoir si les complications de la grossesse (telles que l'insuffisance pondérale à la naissance) étaient des indications d'une future maladie cardiovasculaire chez les mères, la principale conclusion de l'étude est incroyable : il a été constaté que l'allaitement maternel réduisait de 24% le risque de décès lié aux maladies cardiovasculaires chez les mamans. [2]. Si l'on considère que Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès chez les femmes aux États-Unis.Il s'agit là d'un résultat significatif. Les femmes qui allaitent ont tendance à avoir une meilleure santé cardiaque en général, puisque, comme nous l'avons vu dans la section précédente, elles sont plus susceptibles d'éviter de fumer, de faire de l'exercice régulièrement et d'adopter des comportements plus sains. En outre, l'allaitement réduit le risque de diabète de type 2et les femmes qui allaitent pendant 15 mois ou plus ont un risque réduit de développer des maladies auto-immunes, la polyarthrite rhumatoïde et la sclérose en plaques.
Diminution possible des douleurs menstruelles et des symptômes de l'endométriose
Avez-vous entendu ou lu que la diminution des règles douloureuses pouvait être un avantage pour la santé lié à la grossesse ? Il n'y a pas beaucoup de preuves scientifiques démontrant de manière concluante que les douleurs menstruelles sont réduites après la grossesse, même si certaines femmes ont de meilleures règles après avoir eu un bébé. Cela suggère que le corps de chaque femme réagit au phénomène de l'accouchement de manière très variée. Certaines femmes auront de meilleures règles après l'accouchement, d'autres non. Toutefois, les femmes atteintes d'endométriose constatent souvent que leurs règles s'améliorent après l'accouchement. une diminution de leurs symptômes pendant la grossesse, et certains constatent même que cela se poursuit après la naissance, en raison de modifications structurelles du bassin. Scientifiques "ne sont pas sûrs de savoir pourquoi" les douleurs menstruelles diminuent parfois après l'accouchement ; mais considérant que les contractions de l'utérus (notamment lors de l'orgasme) pendant les règles peuvent atténuer les crampesIl semble donc logique que la douleur globale soit réduite après l'événement utérin majeur qu'est l'accouchement.
Réduction du risque de cancer
Les effets protecteurs à long terme de la grossesse contre le cancer constituent peut-être le plus grand avantage pour la santé. En tant que cet article note, la grossesse réduit le risque de plusieurs cancers : cancer de l'utérus, de l'ovaire, de l'endomètre et du sein. Une première grossesse avant l'âge de 30 ans et des grossesses multiples sont des facteurs de risque pour les cancers de l'utérus, des ovaires et de l'endomètre. réduire le risque de cancer du sein. L'allaitement maternel réduit le risque de cancer du sein et cancer de l'ovaireLe risque de cancer de l'endomètre diminue également, peut-être en raison de la suppression naturelle de l'ovulation qui accompagne souvent l'allaitement, ce qui se traduit par une diminution de la division et de la croissance des cellules ovariennes, et donc moins d'occasions pour les cellules cancéreuses de se développer [3]. On pense que la présence élevée de progestérone pendant la grossesse est la raison pour laquelle le risque de cancer de l'endomètre est également réduit, et de manière encore plus incroyable, les grossesses suivantes (jusqu'à huit) continuent à diminuer le risque par incréments de 15% [4].
Comme indiqué précédemment, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès chez les femmes aux États-Unis, mais le cancer arrive en deuxième position. Ayant personnellement connu de nombreuses personnes qui ont lutté contre le cancer, cette connaissance est encourageante. Les femmes doivent savoir que le fait d'avoir un seul enfant, mais aussi le fait d'avoir un seul enfant, peut avoir des conséquences négatives sur leur santé. multiples L'allaitement maternel, en particulier celui des enfants, peut augmenter considérablement les chances de lutter contre cette maladie trop fréquente. En outre, l'allaitement, comme nous l'avons vu, apporte des avantages supplémentaires et devrait être encouragé autant que possible pour toute nouvelle mère (selon les Centers for Disease Control and Prevention, l'allaitement est " le meilleur moyen d'éviter la maladie ").l'étalon-or clinique" !).
Comment le microchimérisme fœtal de la grossesse sur la santé ?
Le dernier avantage de la grossesse pour la santé est fascinant : il s'agit d'un phénomène connu sous le nom de microchimérisme des cellules fœtales (FCM). L'ADN du bébé, des morceaux du placenta et des cellules fœtales du corps du bébé passent dans le corps de la mère pendant la grossesse et y restent longtemps, voire des dizaines d'années après la naissance. La FCM doit faire l'objet de recherches plus approfondies, mais il n'en reste pas moins que la FCM est un phénomène très répandu dans le monde, indiquent qu'il peut jouer un rôle dans la lutte contre le cancer du sein, car on a trouvé plus de cellules chimériques chez les femmes n'ayant pas de cancer du sein que chez celles qui en avaient un [5]. Des cellules fœtales ont également été trouvées dans des plaies de césarienne, suggérant que ces cellules se mettent au travail pour favoriser la cicatrisation des tissus maternels [6].
La diminution du risque de polyarthrite rhumatoïde est un autre avantage possible. Intéressant, cette étude note que si la FCM peut transmettre des cellules à la mère, elle ne peut pas le faire. augmenter le risque de polyarthrite rhumatoïde, les femmes qui ont eu des enfants ont en général moins de risques de contracter cette maladie [7]. Les résultats mitigés ne sont pas nouveaux dans l'étude de la FCMIl semble toutefois que plus la FCM est étudiée, plus les résultats sont positifs. Microchimérisme fœtal chez les bébés de sexe masculin, en particulier, a été associé à une longévité accrue chez les femmesLa survie augmente de 5-20% au fur et à mesure que les femmes (à partir de 60 ans) vieillissent [8] !
Les avantages de la grossesse pour la santé
À court terme, la grossesse et l'accouchement peuvent causer de nombreux ravages sur le corps, tant sur le plan physique que mental. Il faut laisser de la place au repos, à l'alimentation, à l'exercice et à d'autres moyens doux de prendre soin de soi. pour permettre au corps d'une femme de guérir, surtout après l'accouchement. Mais notre santé à long terme bénéficie grandement du fait d'avoir des enfants et, dans certains cas, plus il y en a, mieux c'est !
J'ai déjà écrit C'est une joie de découvrir que ce processus tout à fait naturel dans la vie d'une femme semble être encore plus intentionnel que je ne l'avais pensé au départ. Des bienfaits de la lutte contre le cancer à ceux du microchimérisme des cellules fœtales, la naissance d'un enfant donne le coup d'envoi à tout un panorama de processus biologiques que nous commençons à peine à comprendre - mais ce que nous avons commencé à découvrir est incroyablement encourageant, tant pour notre propre santé que pour celle de toutes les mères de notre planète.
Références :
[1] Krapf M, Ursprung H, Zimmerman C. "Parenthood and productivity of highly skilled labor : Evidence from the groves of academy". Journal of Economic Behavior & Organization (Journal du comportement économique et de l'organisation), vol. 140 (2017) : pp. 147-75. https://doi.org/10.1016/j.jebo.2017.05.010 [2] Reddy, S.M., Tsujimoto, T.H.M., Qaqish, B.F. et al. Les facteurs liés à la grossesse peuvent signaler une protection supplémentaire ou un risque de maladies cardiovasculaires futures. BMC Santé des femmes 22, 528 (2022). https://doi.org/10.1186/s12905-022-02125-x [3] Babic, Ana et al. "Association Between Breastfeeding and Ovarian Cancer Risk" (Association entre l'allaitement et le risque de cancer de l'ovaire). JAMA oncologie vol. 6,6 (2020) : e200421. doi:10.1001/jamaoncol.2020.0421 [4] Jordan, Susan J et al. "Pregnancy outcomes and risk of endometrial cancer : A pooled analysis of individual participant data in the Epidemiology of Endometrial Cancer Consortium". Journal international du cancer vol. 148,9 (2021) : 2068-2078. doi:10.1002/ijc.33360 [5] Kallenbach LR, Johnson KL, Bianchi DW. Fetal cell microchimerism and cancer : a nexus of reproduction, immunology, and tumor biology. Cancer Res. 2011 Jan 1;71(1):8-12. doi : 10.1158/0008-5472.CAN-10-0618. PMID : 21199793 ; PMCID : PMC3059599. [6] Mahmood, Uzma, et Keelin O'Donoghue. "Les cellules fœtales microchimériques jouent un rôle dans la cicatrisation des plaies maternelles après la grossesse". Chimérisme vol. 5,2 (2014) : 40-52. doi:10.4161/chim.28746 [7] Guthrie KA, Gammill HS, Madeleine MM, Dugowson CE, Nelson JL. Parity and HLA alleles in risk of rheumatoid arthritis. Chimerism. 2011 Jan;2(1):11-5. doi : 10.4161/chim.2.1.15424. PMID : 21547030 ; PMCID : PMC3084950. [8] Mads Kamper-Jørgensen, Henrik Hjalgrim, Anne-Marie Nybo Andersen, Vijayakrishna K Gadi, Anne Tjønneland, Male microchimerism and survival among women, Journal international d'épidémiologieVolume 43, Issue 1, February 2014, Pages 168-173, https://doi.org/10.1093/ije/dyt230Lecture complémentaire :
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